Le papier, victime silencieuse du greenwashing

Dans un monde où l’écologie est devenue un argument marketing incontournable, le papier se retrouve régulièrement au cœur de campagnes trompeuses. Certaines entreprises vantent les mérites du numérique en prétendant qu’il est plus écologique, incitant les consommateurs à abandonner le papier pour des raisons prétendument durables. Pourtant, derrière ces slogans se cachent souvent des motivations purement économiques : réduire les coûts ou les transférer au consommateur.

Un exemple frappant est celui de la facturation électronique. Présentée comme une solution verte, elle est en réalité souvent mise en œuvre pour des raisons financières. L’empreinte écologique du numérique, notamment des courriels et des serveurs, est rarement prise en compte dans ces discours. La World Federation of Advertisers (WFA) rappelle que toute affirmation écologique doit être prouvée et ne peut induire le public en erreur.

L’initiative « Planet Pledge » de la WFA vise à responsabiliser les marques en matière de communication environnementale. Elle encourage des campagnes fondées sur des faits et soutient une économie décarbonée. Des géants comme Nestlé, hp, IKEA, Unilever, Danone et Mastercard ont déjà rejoint le mouvement. Papier.be, fidèle à ses valeurs, soutient pleinement cette initiative visant à défendre la vérité sur les qualités écologiques du papier.

Two Sides : une campagne qui fait la différence
L’organisation Two Sides, partenaire de Papier.be, mène une campagne anti-greenwashing ambitieuse. Elle a déjà permis à plus de 900 entreprises de retirer des affirmations trompeuses de leur communication. En sensibilisant le public et en dialoguant avec les entreprises, elle rétablit la réputation du papier comme produit durable, recyclable et essentiel à une économie circulaire.

Papier.be appelle à une utilisation équilibrée du papier et du numérique. Le papier n’est pas l’ennemi de l’environnement, bien au contraire : il est recyclable, produit localement, et participe activement à la bioéconomie. Il est temps de reconnaître sa valeur écologique, sociale et économique, et de mettre fin aux raccourcis marketing qui nuisent à sa réputation.

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