En Europe, la filière du papier occupe la première place au niveau du recyclage. Bien que le taux de recyclage actuel soit déjà fort élevé (73 %), il est encore possible de faire mieux et l’industrie y travaille en permanence.
Plus de 50 % des matières premières utilisées pour la fabrication de papier et de carton sont des vieux papiers. Malheureusement, les vieux papiers ne peuvent pas être recyclés indéfiniment. Le papier est composé de fibres de cellulose qui elles-mêmes proviennent du bois. Chaque cycle de recyclage affaiblit les fibres de cellulose, qui, à partir d’un certain stade, deviennent inutilisables et sont éliminées. On considère en général que la filière du papier récupère et réutilise les fibres de 2 à 5 fois, et parfois davantage.
Pour garantir la qualité du papier, l’ajout de nouvelles fibres de bois s’avère nécessaire dans le cycle de production. Le rapport entre fibres neuves et recyclées évolue en fonction du type de papier. Mais certains types de papier, en raison de leurs caractéristiques techniques, ont besoin d’une plus grande quantité de fibres neuves; c’est le cas pour les emballages alimentaires. A noter aussi qu’un cinquième du papier et du carton n’est pas récupérable et donc pas recyclable: livres, photos et magazines que les gens conservent chez eux , ou encore mouchoirs et papier toilette.
Pour résumer, on pourrait dire que les fibres de bois neuves sont utilisées là où elles sont indispensables, et les fibres recyclées là où leur présence est possible. L’utilisation et la réutilisation des fibres sont donc quasi optimales.
Contrairement à l’économie linéaire, l’économie circulaire exploite les déchets d’aujourd’hui dans les produits de demain. Après leur consommation, les vieux papiers reçoivent une nouvelle affectation : ils passent dans le circuit de recyclage afin de devenir des produits à part entière, avec une valeur ajoutée pour la société et la planète. L’économie circulaire s’appuie sur la conviction que les matières premières de la terre sont limitées et doivent par conséquent être réutilisées autant que possible. En s’y efforçant de façon collective, chacun de nous peut agir en faveur de la prospérité et de la viabilité de la planète.
Mais le papier est un cas d’école, car son écnomie circulaire est une réalité depuis longtemps. Les fibres de cellulose, qui composent l’essentiel du papier, sont pour une grande partie effectivement recyclées.
