Le manque de fiabilité des informations numériques et le sentiment d’insécurité lié aux canaux numériques renforcent le choix du papier.
L’enquête* de l’organisation belge Papier.be, menée en collaboration avec son homologue actif à l’échelle internationale, Two Sides, démontre que les consommateurs veulent défendre leur droit au libre choix entre la communication papier et numérique. Cette liberté de choix est mise à mal par les tentatives constantes des pouvoirs publics et des entreprises visant à la restreindre. Mais pas moins de 1 personne interrogée sur 3 indique s’y opposer. La plupart des consommateurs combinent en effet papier et numérique. Leur choix est motivé par le besoin d’alternative, la confiance, la facilité d’utilisation et le sentiment de sécurité. Pour défendre le droit au libre choix, Papier.be lance une campagne d’information.
Plus de 1 consommateur sur 4 affirme qu’il fait plus confiance aux nouvelles imprimées qu’aux numériques. En effet, les mensonges et les fake news diffusés par les canaux numériques suscitent une grande méfiance. Par ailleurs, près de 2 personnes sur 3 considèrent le numérique comme comportant plus de risques en raison de la menace grandissante du piratage, de l’hameçonnage et d’autres formes de cybercriminalité.
Les consommateurs préfèrent souvent le papier pour les documents importants ou pour lire des textes qui requièrent plus d’attention ou d’efforts. La moitié des personnes interrogées affirment qu’elles sont plus concentrées en lisant un support papier et qu’elles comprennent et retiennent mieux le contenu par rapport aux médias numériques.
Mais la principale raison qui pousse les consommateurs à choisir le papier est le besoin d’alternative. Près de la moitié des personnes interrogées indiquent en effet qu’elles souffrent de surcharge numérique et craignent même que cela nuise à leur santé.
Complémentarité sous pression
Selon 60 % des participants à l’enquête, les pouvoirs publics, les entreprises et les organisations tentent de les persuader de passer au tout numérique. Et ce, malgré la complémentarité entre le papier et le numérique. De nombreux Belges affirment que le tout numérique vise à faire des économies et n’est pas promu pour les raisons environnementales souvent invoquées. Seule la moitié des consommateurs croit encore à l’argument selon lequel le numérique est plus écologique que le papier.
La communication sur papier et les canaux numériques restent donc très complémentaires. Il ressort du graphique ci-dessous qu’environ la moitié des Belges préfère les livres, magazines, journaux, annonces, documents administratifs, factures, brochures, attestations médicales et notices imprimés.
« L’enquête confirme que le papier est un canal essentiel pour une communication efficace. C’est pourquoi il est important de maintenir la liberté de choix entre le papier et le numérique. Il ne s’agit pas seulement d’une question de confort et de sécurité, mais aussi de bien-être, de durabilité et d’attention. C’est la raison pour laquelle Papier.be lance une campagne afin de sensibiliser les consommateurs à leurs droits et de les aider à les revendiquer au besoin », déclare Firmin François, président de Papier.be.