Dès le 1er janvier 2026, les factures papier et PDF deviendront obsolètes dans les échanges entre entreprises belges. Le gouvernement impose à toutes les structures disposant d’un numéro de TVA — des grandes sociétés aux indépendants en activité complémentaire — de passer à la facturation électronique via le réseau sécurisé Peppol. Ce système permet l’échange direct de factures structurées entre logiciels comptables, sans intervention manuelle.
Même les plus petites entités, comme les freelances, les clubs sportifs ou les étudiants entrepreneurs, devront s’y conformer. Seuls les professionnels exemptés de TVA, comme les médecins, échappent à cette obligation. Les transactions avec des entreprises étrangères ne sont pas encore concernées, mais le seront à l’échelle européenne à partir de juillet 2030.
Une transition rapide mais pas sans coût
À deux mois de l’échéance, environ 40 % des entreprises ont déjà adopté Peppol, soit près de 450 000 structures. Selon le SPF Finances, ce chiffre est encourageant et montre que le système fonctionne à grande échelle. Pour les petites entreprises, la transition est souvent rapide : quelques heures ou jours suffisent.
Mais cette simplicité cache un coût non négligeable.
L’utilisation de Peppol nécessite un abonnement à un logiciel spécialisé. Les tarifs varient selon le volume de factures échangées, allant de quelques euros à des montants plus élevés. Il est donc conseillé de consulter son comptable pour choisir une solution adaptée à son logiciel de gestion.
Des sanctions en cas de non-conformité
Les entreprises qui continueront à envoyer des factures papier ou PDF après le 1er janvier risquent des amendes allant de 1.500 à 5.000 euros. Toutefois, une période de tolérance est prévue pour celles qui auront tenté de se conformer mais rencontrent des obstacles techniques.
Et le papier dans tout ça ?
Bonne nouvelle pour les amoureux du papier : les factures destinées aux consommateurs ne sont pas concernées par cette réforme. Les tickets de caisse, les factures papier ou PDF restent autorisés dans ce cadre. Cela montre que, même dans une économie de plus en plus numérique, le papier conserve sa place — notamment pour sa lisibilité, sa simplicité et son accessibilité.
Sources: De Standaard – “De e-facturen komen eraan: bent u er klaar voor?”

