Le secteur numérique est devenu un grand consommateur d’énergie. Une étude récente de The Shift Project et The Shifters Belgium montre que la technologie numérique est responsable de près de 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que l’aviation, et que ces émissions augmentent de 6 % chaque année. En France, la numérisation représente déjà 10 % de la consommation nationale d’électricité en 2022. Ces chiffres montrent que l’empreinte écologique de la numérisation ne peut plus être ignorée.
Selon The Shift Project, l’efficacité technologique ne suffit pas à limiter l’impact. La croissance rapide des centres de données, des infrastructures et des applications d’IA l’emporte sur les économies réalisées grâce à des systèmes plus efficaces. Cela appelle à un changement d’état d’esprit : la durabilité commence par des choix. Tout ce qui est numérique n’est pas automatiquement respectueux de l’environnement – et cette réflexion mérite plus d’attention.
Une solution possible consiste à combiner les technologies en fonction de leur impact environnemental réel. Des études menées par ACV Quantis et l’ADEME montrent que, dans de nombreux cas, les factures papier obtiennent de meilleurs scores que les factures numériques, par exemple en termes de consommation d’énergie et d’émissions de CO₂. Une des clés de la problématique est l’utilisation de comparaisons conscientes, et non de solutions standards. La durabilité exige de la personnalisation, y compris dans nos choix numériques.
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